Les livres... la base de la culture

À la suite de la lecture de l'article « Les écoles ont assez de livres, juge Bolduc » écrit par Mélanie Loisel et paru dans le journal Le Devoir le 22 août 2014, je suis attristée de constater que le ministre de l'Éducation, monsieur Yves Bolduc, ne trouve pas nécessaire l'achat de nouveaux livres pour les bibliothèques des écoles.  En effet, il affirme qu'« [il] n'y a pas un enfant qui va mourir de ça et qui va s'empêcher de lire, parce qu'il existe déjà des livres [dans les bibliothèques]. » (Loisel, 2014) Pour ma part, je suis totalement en désaccord avec ce propos, car je crois que ce ne sont pas tous les enfants qui ont accès à la bibliothèque de leur quartier afin de s'approvisionner des dernières parutions. Or, selon moi, le fait de faire des coupures dans les achats de livres prive l'enfant de se nourrir de culture qui se développe, entre autres, par la lecture.

 

Dans cet article, madame Lyne Rajotte, qui siège au conseil d'administration de la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec pense, tout comme moi, que les bibliothèques des écoles peuvent contribuer à inciter les enfants au goût de la lecture, et ce pourvu que ces bibliothèques puissent leur offrir des œuvres récentes et de bonne qualité.

 

Selon moi, l'accessibilité à la lecture devient une ouverture sur le monde et un enrichissement de la langue française écrite et lue. D'après le psychologue et professeur titulaire en adaptation scolaire à la Faculté des sciences de l'Université Laval, Égide Royer, « [elle] [la lecture] constitue une condition préalable au bon apprentissage des enfants à court, moyen et long terme. Car si l'élève éprouve des difficultés de lecture au niveau primaire, il en sera pénalisé au niveau secondaire.  L'apprentissage de la lecture dès les premières années ne doit pas être négligé.» (Larouche, 2010)

 

Également, les propos de Lyne Rajotte, de « [dire] qu'il y a beaucoup de livres dans les écoles, c'est mal connaître notre réalité et surtout celle des régions qui ont de plus petits budgets et qui ont toutes les misères à avoir des livres pour couvrir toutes les matières d'apprentissage. » (Loisel, 2014) a fait ressurgir à ma mémoire une situation que j'ai vécue lors de mon premier stage. En effet, lors d’un projet que j’ai élaboré sur le référendum de 1980, j’ai pu constater qu’il n’existait pas de livres sur l’histoire du Québec à leur bibliothèque scolaire. Les élèves ont donc dû effectuer leur recherche à l’aide d’autres moyens. Par cette expérience, il est donc vrai de dire que les bibliothèques scolaires vivent une pénurie en ce qui a trait à la diversité des livres.

 

En outre, afin de garnir et d’apporter un vent de fraîcheur aux bibliothèques scolaires, il serait essentiel de mettre en place un projet qui ne nécessiterait pas de puiser dans l’enveloppe budgétaire de l’école.  En effet, les parents et les organismes communautaires pourraient être mis à contribution, et ce, en offrant un don monétaire ou des livres récents et en bon état. De cette façon, les élèves auront accès à de nouvelles ressources pour assouvir leur soif de la lecture. (519 mots)

 

Sources:

 

 Loisel, Mélanie (2014, 22 août). Les écoles ont assez de livres, juge Bolduc. Le Devoir. Récupéré de http://www.ledevoir.com/politique/quebec/416542/titre

 

Larouche, Krystelle. [2010]. Faire de l’école la plaque tournante des services psychologiques offerts aux jeunes et à leur famille. Récupéré de  http://www.ordrepsy.qc.ca/pdf/Psy_Qc_Mars2010_Dossier_03_Royer.pdf

 

Marcotte, Danielle (2014, 22 août), Pas de livres dans les bibliothèques scolaires: « Ça ne tue pas! » dit le ministre de l'Éducation. Récupéré de http://dmarcotte.ca/pas-de-livres-dans-les-bibliotheques-scolaires-ca-ne-tue-pas-dit-le-ministre-de-leducation/   


Image tirée de microsoftoffice.com
Image tirée de microsoftoffice.com

Artéfact

 

En effectuant des recherches sur l'état actuel des bibliothèques scolaires, je me suis rendu compte que je ne suis pas la seule à être outrée des coupures budgétaires dont écopent les écoles. Malheureusement, peu de personnes ont assez de courage pour dénoncer cette situation. Or, l'écrivaine Danielle Marcotte, qui est, entre autres, membre de l'Association des écrivains québécois pour la jeunesse, a pris l'initiative d'écrire une lettre, en août dernier, s'adressant au Premier ministre Philippe Couillard.  Dans cette lettre, elle lui fait part de sa déception et de son désarroi par rapport aux propos du ministre Yves Bolduc au sujet des livres dans les bibliothèques scolaires et du fait qu'il minimise l'importance de la lecture.  Cette lettre suffira-t-elle pour que monsieur Bolduc revienne sur ses propos sur le fait qu'il juge que les bibliothèques scolaires ont suffisamment de livres ? Seul l'avenir nous le dira ! Je vous invite donc à lire la lettre de madame Marcotte afin de vous sensibiliser à l'importance de la lecture chez nos adultes de demain. http://dmarcotte.ca/pas-de-livres-dans-les-bibliotheques-scolaires-ca-ne-tue-pas-dit-le-ministre-de-leducation/ 


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Commentaires: 1
  • #1

    Carole Raby (vendredi, 19 décembre 2014 11:03)

    Beau plaidoyer pour la lecture et les bibliothèques... On sent ton amour de la lecture. Je suis certaine que tu sauras transmettre cette passion à tes élèves. As-tu déjà pensé à comment tu le feras ? À ce que tu mettras en place dans ta classe pour y arriver ? Pour des idées, tu pourrais suivre @pouvoirdelire sur Twitter.