Comment assurer des conditions propices aux apprentissages ? Quels moyens puis-je mettre en place afin de créer une belle harmonie dans ma classe ? De quelle façon pourrais-je développer une bonne relation avec mes élèves ? Quels sont les outils mis à ma disposition pour que les élèves adoptent un comportement adéquat en classe ?
Lors de mes deux premiers stages, je me suis souvent posée ces questions. J'avais l'impression de n'avoir aucun outil pour parvenir à gérer une classe. Cependant, le cours portant sur la gestion de classe, soit Organisation pédagogique et relation éducative au primaire (DDD2210) m'a permis de prendre connaissance des nombreuses facettes qui se cachent derrière une bonne gestion de classe. Par contre, je suis consciente qu'il n'existe pas de « recettes miracles » pour avoir une bonne gestion de classe. D'une classe à l'autre, notre gestion sera différente et elle devra être adaptée selon les besoins des élèves. De plus, chaque enseignant possède un profil de gestion de classe qui lui appartient. Que l’enseignant adopte une approche autoritaire ou pédagogique, le climat de sa classe évoluera dans la direction choisie.
Le cours Organisation pédagogique et relation éducative au primaire m'a beaucoup fait réfléchir sur l'établissement d'un climat harmonieux dans une classe afin de rendre favorable les apprentissages des élèves. Pour s'y faire, il s'avère important d'élaborer des règles et des conséquences claires (référentiel disciplinaire), et ce, dès le début de l'année. Le référentiel disciplinaire a une place très importante au sein de la classe, car selon ma lecture dans l’incontournable livre Quand revient septembre… Guide sur la gestion de classe participative écrit par Jacqueline Caron,
« [les] règlements d’école ne règlent absolument rien en classe. L’élève d’aujourd’hui a besoin de vivre à l’intérieur d’un cadre bien défini, d’une structure sécurisante. […] Toute cette démarche de gestion d’un référentiel disciplinaire dans la classe se veut un excellent moyen d’apprivoiser la thérapie de la réalité. » (Caron, 1994, p. 118)
Avant de suivre le cours portant sur la gestion de classe, je croyais qu'il était du devoir de l'enseignant d'établir des règles et des conséquences pour sa classe. J'étais persuadée que les règles auraient davantage de chance d'être respectées par les élèves puisque celles-ci auraient été rédigées par une figure « autoritaire » à leurs yeux. Cependant, le cours que j'ai suivi m'a prouvé du contraire. En effet, il est beaucoup plus signifiant pour les élèves de participer à l’élaboration du référentiel disciplinaire, car ils sont, selon moi, en mesure de s’approprier les règles de vie de la classe et les conséquences plus facilement. Dans un même ordre d’idées, ce cours m’a permis de mieux cerner le rôle de l’enseignant à travers sa gestion de classe. Il doit donc être signifiant, encadrant et motivant en tout temps ainsi que consistant et cohérant dans ses interventions. De cette façon, l’enseignant pourra s’assurer d’avoir une bonne gestion de classe qui sera la clé de la réussite d’une relation harmonieuse avec ses élèves.
Lors de la création d’un référentiel disciplinaire, il est essentiel d’établir, en premier lieu, des valeurs qui régiront la gestion de la classe. À ce jour, les valeurs que je préconiserais sont le respect des autres, l’entraide, l’autonomie et la persévérance (l’effort). En effet, le respect est, selon moi, un élément de base pour qu’une bonne relation s’établisse entre l’enseignant et ses élèves et l’entraide permet aux élèves de développer le sens du don de soi. De plus, l’autonomie permet à l’élève de devenir un être indépendant et responsable, et la persévérance est la clé de la réussite causée par l’acharnement au travail. À partir de ces valeurs, les élèves seraient en mesure de proposer des règles de classe ainsi que des conséquences agréables et désagréables.
Par ailleurs, selon le cours, un référentiel disciplinaire doit être accompagné d’un système de motivation afin d’encourager les élèves à respecter les règles établies et favoriser les bons comportements. J’ai élaboré un système de motivation (voir artéfact) dans le cadre de ce cours et cela m’a permis de mieux comprendre la façon dont je pourrais le mettre en application dans ma future classe. Dans le cas où un élève aurait besoin d’un plus grand encadrement qu’un système de motivation pour l’aider à avoir des comportements favorables, il est possible de créer un système en escalier (voir artéfact). Ce travail m’a amené à réaliser que ce type de système est une différenciation que l’enseignant peut faire pour favoriser l’intégration sociale de l’élève en question. Ce système sera utilisé lorsque les conséquences en lien avec les règles du référentiel n’ont pas eu d’effet sur l’élève. En utilisant un système en escalier au besoin dans ma future classe, je pourrais parfaire la compétence professionnelle 7. Le système en escalier devra également être présenté aux parents de l’élève pour qu’ils soient au fait des interventions effectuées auprès de leur enfant et des personnes qui y sont impliquées (compétence 9).
Sources:
Caron, J. (1994). Quand revient septembre… Guide sur la gestion de classe participative (vol. 1). Montréal : Éditions de la Chenelière.
Bellemare, M. (2015). Organisation pédagogique et relation éducative au primaire : notes de cours, DDD-2210. Université du Québec à Montréal, Département d’éducation et pédagogie.
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