Bilan des compétences à travailler

Depuis le début de mon parcours universitaire, j’ai pu mettre en pratique l’ensemble des compétences professionnelles afin de progresser en tant qu’enseignante. Par contre, j’ai encore du travail à faire pour maîtriser parfaitement les compétences 4, 5 et 6. Pour chacune d’entre elles, j’ai relevé un moyen et un objectif à mettre en œuvre dans ma pratique. 

 

COMPÉTENCE PROFESSIONNELLE 4: Piloter des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation.

 

Dans le cadre de mes quatre stages (DDM1600, DDM2600, DDM3600, DDM4600), j’ai eu l’occasion de piloter des activités d’apprentissage à chaque journée de prise en charge. Ainsi, j’ai pu constater que la maîtrise de cette compétence n’est pas si simple, car plusieurs éléments importants sont à prendre en considération dans le pilotage d’activités. Dans mon cas, j’ai éprouvé plus de difficulté à bien gérer mon temps, et ce, particulièrement lors de mon dernier stage en première année (hiver 2017).

 

En étant en prise en charge totale pour la grande partie de ce stage, je devais penser à beaucoup d’éléments. Également, malgré le fait que mes planifications étaient toujours organisées, j’oubliais souvent de regarder l’heure pour arrêter mon activité avant la fin de la période. Comme j’éprouvais un stress à l’idée de vouloir faire toutes les étapes de l’activité prévue, la gestion du temps a été mise de côté involontairement. Cependant, je suis consciente que je ne peux pas toujours tout faire dans une même période, car je pourrais faire face à des imprévus. En ce sens, je réalise que je dois faire preuve de latitude dans ma gestion du temps pour pouvoir ajuster l’activité à tout moment et respecter les besoins des élèves. Également, l’article de Mora Trejo (2016)[1] m’a fait comprendre que je ne dois pas perdre de vue les balises de mon activité à travers la gestion de mon temps. Ainsi, il mentionne que « le plus important pour nous [enseignants] est de vérifier fréquemment notre échéancier pour ainsi ne pas paniquer et à la fois accepter de ne pas pouvoir tout gérer » (p. 104).

 

Objectif: Développer des habiletés pour bien gérer mon temps lors du pilotage d’activités.

Moyen : Utiliser un chronomètre sur mon cellulaire à toutes les fois où je pilote une activité. Mon cellulaire vibrera dix minutes avant la fin de la période pour laisser suffisamment de temps aux élèves de se préparer avant la transition. Je me donne la moitié d’une année scolaire pour parvenir à atteindre mon objectif.

 

COMPÉTENCE PROFESSIONNELLE 5: Évaluer la progression des apprentissages et le degré d’acquisition des compétences des élèves pour les contenus à faire apprendre.

 

La compétence professionnelle 5 s’avère une compétence très importante et nécessaire dans la formation d’un futur enseignant. L'évaluation a, entre autres, pour but de cibler les acquis, les forces et les difficultés des élèves afin d’adapter l’enseignement selon leurs besoins. Également, elle permet à l'enseignant de suivre la progression des élèves dans l'atteinte des objectifs.

 

Pour ma part, il s’agit d’une compétence qui m’occasionne beaucoup de stress et de pression. Dans le cadre du cours L’écriture et sa didactique au préscolaire et au primaire (DDL5735), suivi à l’hiver 2016, j’ai découvert des outils du MEES[2] pour évaluer les élèves (notamment en écriture). En ayant seulement appris les balises de ces outils, j’ai longtemps eu le sentiment de ne pas avoir les aptitudes pour les utiliser dans un réel contexte de classe. Également, puisque j’ai suivi ce cours après avoir effectué mon troisième stage (automne 2015) qui portait principalement sur l’évaluation, je n’ai pas pu mettre en pratique ce que j’ai appris.

 

Lors de ce stage, j’ai créé un projet pédagogique dans lequel les élèves devaient faire différentes situations d’apprentissage. Par contre, je dois avouer que j’étais perplexe à l’idée de devoir corriger les tâches d’écriture demandées dans mon projet. En effet, j’ai éprouvé de la difficulté à définir des critères de correction précis en fonction de mes attentes pour attribuer une note aux élèves. J’avais l’impression que mes critères étaient trop larges, ce qui ne me facilitait pas la tâche lorsque je devais interpréter de façon critique les informations dans les compositions écrites. À ce jour, je considère que je ne maîtrise pas encore cette compétence. Cependant, ma lecture du livre de Gérard Scallon[3] m’a fait réaliser que je dois être en mesure de cibler précisément ce sur quoi je veux évaluer mes élèves dans une situation d’apprentissage. En effet, selon cet auteur (2004), « lorsqu’on crée une tâche ou une situation, il est impératif de savoir quelles ressources l’élève devra mobiliser pour la mener à bien, quels savoirs et savoir-faire il devra puiser de lui-même dans son répertoire de ressources… » (p. 156).

 

Objectif : Développer des habiletés à corriger les productions écrites de mes élèves.

Moyen : Amener mes élèves à faire trois productions écrites par étape du bulletin, et ce, en me servant de différentes ressources pour les corriger (grilles fournies par le MEES, PDA, listes orthographiques, etc.). Je me donne un an pour parfaire cette compétence. 

 

COMPÉTENCE PROFESSIONNELLE 6: Planifier, organiser et superviser le mode de fonctionnement du groupe-classe en vue de favoriser l’apprentissage et la socialisation des élèves.

 

Le niveau de maîtrise de la compétence professionnelle 6 est très révélatrice de la façon dont se déroule une période d’enseignement. Lorsque la gestion de classe n’est pas bien maintenue, la classe peut rapidement se désorganiser. J’ai d’ailleurs pu le constater dans mes journées de suppléance. À cet égard, j’ai vécu des journées très difficiles en suppléance à quelques reprises. En effet, puisque je ne connaissais pas les règles de la classe, certains élèves profitaient de la situation pour ne plus les respecter. Il s’avérait presque impossible que mes consignes soient respectées. Devant ce genre de situation, j’ai toujours la crainte de perdre le contrôle de la classe et de ne plus avoir de crédibilité aux yeux des élèves. Parfois, je tente de cibler des élèves qui peuvent me diriger vers les règles de la classe, mais cela n’est pas suffisant.

 

Lorsque j’ai suivi le cours Organisation pédagogique et relation éducative au primaire (DDD2210) à l’automne 2015, j’ai pris conscience qu’il est important que les élèves connaissent bien les attentes du suppléant et que les conséquences soient claires dès le début de la journée. Ainsi, le suppléant sera davantage respecté et il y aura un climat harmonieux dans la classe. Je crois également que ceci permettra de favoriser les apprentissages des élèves. De plus, en lisant le livre de Jacqueline Caron (1994)[4], j’ai réalisé que « les règlements d’école ne règlent absolument rien en classe. L’élève d’aujourd’hui a besoin de vivre à l’intérieur d’un cadre bien défini, d’une structure sécurisante » (p. 118).

 

Objectif : Définir mes attentes à l’ensemble de la classe.

Moyen : Mentionner mes attentes aux élèves en les écrivant au tableau à chaque début de journée afin qu’ils sachent ce à quoi je m’attends d’eux. Je me donne un an pour parvenir à parfaire cette compétence à l’intérieur de mes journées de suppléance. 

 

 

(999 mots en excluant le nom complet des trois compétences professionnelles, les citations et les notes en bas de page)